Château de Théribus
Bienvenue au Château de Théribus, un joyau historique datant des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.
​
Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques

Histoire
Construit à la fin du XVIème siècle par la famille du Crocq, seigneur de Valdampierre et du Mesnil-Théribus, alliée aux Montmorency, il passe par alliance en 1590 dans la famille de René de Mornay, fils cadet du seigneur de Montchevreuil dans laquelle il restera jusqu’en 1682.
​
A l’origine constitué d’une travée de deux fenêtres et d’une cuisine en demi-sous-sol, pour éviter la propagation des incendies, il est agrandi sous Louis XIII (une travée vers le Nord, cage d’escalier, vers 1630), puis au début du règne de Louis XIV (construction au-dessus de la cuisine) afin de s’adapter à la nombreuse famille des propriétaires de l’époque : des dix enfants survivants de Charles II de Mornay, qui avait perdu une jambe à la bataille de Rocroi (1643), les cinq filles, faute de dot, rejoindront un couvent, et tous ses fils seront officiers, sauf le quatrième qui sera nommé évêque de Québec sur la recommandation de Mme de Maintenon ; mais, ayant le mal de mer, il se contentait de toucher les revenus de son évêché depuis son couvent de Meudon.
​
Ruinés, les Mornay vendent le domaine en 1682 à François Foy de Morcourt, lieutenant du gouverneur de Beauvais, d’une riche famille de la bourgeoisie textile de cette ville. En 1713, sa veuve le revend à François de Lamotte, Secrétaire du Roi, originaire de Senlis. Celui-ci fait construire l’aile sud et le château est alors entièrement « briques et pierres ».
​
En 1736, il passe dans les mains, d’abord très brièvement de la famille Michel d’Anserville, puis dans celle des Serpe, riches négociants en textile de Beauvais. L’aile nord est alors construite. Sébastien Serpe, propriétaire en 1766, avait épousé Marguerite Danse, sœur d’un échevin de Beauvais et l’on disait alors « riche comme les Danse ». Elle restera dans cette famille (Serpe, Ticquet, Jourdain d’Héricourt) jusqu’en 1894 où elle deviendra la propriété de Mme Mercadé, parisienne revenant d’Amérique du Sud.
​
Après une occupation par l’armée française en 14-18, il est vendu en 1920 à M. Gaffinel puis en 1925 à Maître Latour, avocat et Président du Conseiller municipal de Paris qui y mène assez grand train. Mais, après la deuxième guerre mondiale et les occupations allemande et américaines, le domaine est en un triste état quand il est acheté en 1959 par M. Courtière, chef d’entreprise à Paris.
​
Ses héritiers le vendent en 1984 à Mme Philippe Choppin de Janvry, actuelle propriétaire.
Architecture
Elle est caractéristique d’un domaine à la fois résidentiel et agricole des années 1600 à nos jours.
​
Le château, présentant sur son toit les deux boules de zinc indiquant que cette maison noble était dispensée du logement des gens de guerre, était séparé par le bassin (pédiluve/abreuvoir) du corps de ferme situé de chaque côté de la grille actuelle ; les granges et étables étaient à la gauche du château comme le pigeonnier, antérieur à 1736. Il présente encore ses boulins (niches à pigeon) dont le nombre dépendait de la surface du domaine (80 hectares de l’époque), pour éviter les déprédations. Les fermiers habitaient l’un des pavillons d’entrée.
​
A la Restauration, les propriétaires font percer une fenêtre au milieu de la façade gauche et, par symétrie, mettre en place des fausses fenêtres sur l’aile droite. Les volets intérieurs sont remplacés par des volets extérieurs et les façades ornées par des lions et des guirlandes en stuc. Tout le bâtiment est alors peint en beige clair.
​
Soixante ans plus tard, Mme Mercadé transforme la cour en élargissant le bassin, restaure la chapelle en style troubadour et modifie l’entrée en installant une grille d’honneur -à son chiffre- entre les pavillons ; elle installe enfin des marquises, aujourd’hui démolies.
​
En 1960, M. Courtière, parmi d’importants travaux, dépose les deux frontons triangulaires qui agrémentaient les façades et transporte la ferme de l’autre côté de la route.
​
Les propriétaires actuels, après avoir fait refaire les toits du château, des communs, du pigeonnier, d'un des pavillons d'entrée et de la chapelle (2024 - 2025) entreprennent le ravalement du pigeonnier (Automne 2025), de la toiture du deuxième pavillon d'entrée (2025 - 2026) ainsi que le ravalement des façades du château et la reconfiguration de la cours d'honneur (2027 - 2029).
​
Le parc, derrière le château, était jusqu’en 1820 dessiné à la française et le bosquet présente toujours les allées concentriques du XVIIème siècle. Le potager, enfin, est encore dans sa configuration d’origine.
​
L’ancienne cuisine -aujourd’hui salle de chasse-, le hall d’entrée, le salon -redécoré à la Restauration- et la salle à manger -au XVIème siècle, salle commune- sont, comme la chapelle, ouvertes aux visiteurs.
Visites
Le château est ouvert à la visite du 14 juillet au 1er septembre.
De 10h à 12h et de 14h à 18h.
Profitez cette occasion unique visiter gratuitement ses magnifiques jardins, son ancienne cuisine, le rez de chaussée, la chapelle et découvrir son riche patrimoine.
